Le Jihisme : Le Jihisme est la religion d'état du Lapera, le régime totalitaire. Elle est obligatoire à tout habitant de Lapera. Le chef du régime n'est autre que la figure la plus importante du Jihisme, sorte de Pape.
Cette religion n'est pas originaire de Lagonie, ces origines temporelles et spatiales sont lointaines. Elle apparut en Lapera durant l'époque des royaumes Laï combattants de 300 ans, apportée vraisemblablement par des moines en exil. Le royaume, ravagé par la guerre offrait un lieu d'asile idéal : à la fois éloignés des persécutions qu'ils subissaient dans leur contrée d'origine et libre de prêcher le Jihisme à ces populations désespérées et meurtries par ces longs et terribles conflits. La religion finit par se propager dans tout le Lapera, jusqu'à devenir la religion de tous les Laï Péréens.
Description du culte : Le culte vénère la figure de
Hi (transcris aussi en :
Ji ,
Bi) le jour et
Yû (autrement
Gû,
Hû) la nuit.
Il est symbolisé comme suit :
Peut-être arriverez vous à déduire sa signification ?Hi est l'entité suprême créatrice et destructrice de toute chose.
Il créa d'abord la substance du néant, puis de la substance les étoiles, et des étoiles les âmes auxquelles
Il ajouta l'eau et de la terre
[1] qu'
Il venait de créer. De cela naquit les êtres vivants (
Nyang Mei) et les Hommes (
Hi Ban).
Sa création fut
Sa plus belle,
Il décida alors de créer les fils et la filiation, à partir de l'Homme lui même. Des Hommes cinq furent de
Lui, et chacun guida un groupe qui formèrent alors les premières sociétés humaines.
Néanmoins,
Il s’aperçut que l'Homme ne pouvait vivre en
harmonie[2] seul.
Il envoya alors aux humains par ses fils le
Sen Hou, les écrits de l'
harmonie que tout homme devait suivre. Ses fils, rejoignirent les cieux après 9000 jours et 9001 nuits et laissèrent les Hommes avec les écrits de l'
harmonie. Néanmoins, au bout de quelques générations, certains Hommes négligèrent les écrits et d'autres les suivirent à des degrés différents. Les cinq fils de
Hi furent alors réincarnés, accompagnés des
Bing Ma, guerriers des cieux, gardians de l'
harmonie. Les pêcheurs subirent le courroux des cieux tandis que les pieux furent épargnés. Pour cela, les Hommes furent classés en cinq groupes, allant des moins aux plus pieux, et chacun des groupe fut attribué à un de
Ses fils. Seul un groupe eût le droit d'échapper au courroux des cieux. Les autres, furent condamnés à redevenir eau et terre, tandis que leurs âmes furent réincarnées dans de nouveaux hommes. Les moins pieux sont devenus les
Nûan, du nom du premier fils de
Hi, le deuxième les
Kan, du nom du deuxième fils, et ainsi de suite vinrent les
Hê,
Jû et les
Teng, des moins aux plus pieux.
A chaque classe (
Fi) ses écrits, dictant les lois et commandements à suivre par ses individus.
La classe des
Teng est la classe des pieux, les individus la formant sont récompensés de leur vie précédente, caractérisée par une foi sans faille. Il commandent les autres
Fi en société, lesquelles dévouent leur vie pour les
Teng.
La classe des
Jû est celles des Hommes qui ont été aussi pieux, mais qui ont fauté dans leur vie précédente, de manière légère mais répétée. Il obéissent aux
Teng mais commandent les autres
Fi.
La classe des
Hê est celles des Hommes pieux qui ont lourdement fauté dans leur précédente vie, et qui se sont repentis, en conséquence de quoi ils furent condamnés à une vie de moine reclus, auxquels fut proscris l'amour charnel et la filiation.
La classe des
Kan est celle des Hommes peu pieux, n'ayant que peu suivi le livre de l'
harmonie dans leur précédente vie. Ceux là sont condamnés à une vie de labeur, soumis à la volonté de leur maître les
Teng. Leurs maîtres sont néanmoins dans l'obligation de leur fournir le gîte et le couvert en échange de leur labeur.
La classe des
Nûan est celle des misérables, n'ayant eu aucune foi dans leur vie précédente qui ont dénigrés l'existence de
Hi. Ils sont soumis aux
Teng et aux
Jû. Leurs maîtres ont la seule obligation du couvert.
Le choix de la classe (
Fi) est fait par filiation, un fils de
Teng est un
Teng, seuls les âmes changent de
Fi, à la seule exception de la classe des
Hê, dont les membres sont choisis à la naissance parmi les
Kan et les
Nûan, selon le rituel sacré du
Dong Hô.
Les maîtres ont le droit de vie ou de mort sur leurs sujets, et punissent les inférieurs selon les lois de leur livre respectif.
[1] à comprendre au sens de
matière organique.
[2]
Harmonie : en accord avec les lois inscrites dans les écrits.
Vous pouvez donc comprendre que le Jihisme est quelque peu incompatible avec une société démocratique prônant les droits de l'Homme. Je décrirai plus tard la seconde religion importante du pays, le culte des âmes, plus pacifique et compatible avec une société moderne occidentale, mais aussi comment le jihisme est perçu dans les autres contrées de Lagonie, et quelles problématiques il engendre.