La Voix de Lerya (Al Gures Lerjat)
Une Union Falenienne qui ne fait pas l'unanimité
Les négociations sur le Marché Commun Titaso-Leryen continuent d'avancer dans le Château des ducs d'Alamein. Telle une partie d'échecs, chacun pousse ses pions et peu d'informations ont d'ores et déjà filtré sur le contenu du traité qui sera prochainement ratifié au Palais du Congrès.
A priori le Marché Commun devrait s'appeler Union Falenienne. En effet à terme ce marché devrait intégrer tous les pays du continent de Falena, pas seulement Lerya et Titasia. L'objectif affiché par les deux gouvernements est clair : établir une union douanière permettant la libre circulation des produits entre les deux Etats et permettre le rapprochement des politiques économiques. Un maître-mot : la libre circulation des biens, des personnes, des services et des capitaux.
Pourquoi les négociations sont-elles alors si longues ? Au-delà de la compelxité technique et juridique d'élaborer un tel traité, les deux pays ne convergent pas sur la politique agricole et la coopération militaire. Lerya veut une coopération très forte et un gros budget alloué à la politique de défense commune, alors que Titasia traîne des pieds, préférant mettre son budget ailleurs que dans les dépenses militaires. Du côté de la PAC, Lerya craint qu'elle soit insuffisante et que son agriculture, déjà fortement subventionnée, soit globalement perdante. Nul doute que le ministre de l'Agriculture Bors Hauser, qui vient de rejoindre Alamein hier en fin de soirée, essaiera d'imposer ses vues à la délégation titasienne.
Dans tous les cas, l'UF fait déjà grincer des dents du côté de l'opposition, notamment au PCR, qui craint une dilution de la souveraineté leryenne dans une organisation internationale dominée par l'encombrant voisin. "Nous avons déjà le Commonwealth", martèle Venceslas Gremory. "Se tourner vers le vieil ennemi pourrait laisser croire à nos partenaires du Commonwealth que nous nous éloignons d'eux, et cela n'est pas acceptable."
Mais son opinion n'est pas forcément celle de tous les ténors du parti, à commencer par Medrawt Hiranis, le ministre de l'Industrie qui pense que l'économie de Lerya a "tout à gagner" à se rapprocher de Titasia, et y voit une formidable opportunité pour replacer le royaume en tête de peloton des nations dynamiques.
Quant au FRL, il fustige le diktat des élites qui veulent dissoudre Lerya dans la mondialisation au mépris du peuple. Son leader, Armin Grunwald a exigé l'organisation d'un référendum pour écouter l'opinion des citoyens. "On félicite Temeris pour sa démocratie, mais à Lerya on ignore ce que c'est.", conclut-il, ironique.